Veuillez activer le javascript

L’intelligence artificielle GPT-3 a rédigé un article scientifique à propos d’elle-même

GPT-3 intelligence artificielle OPENAI rédaction automatique contenu texte

L’intelligence artificielle GPT-3 a rédigé un article scientifique à propos d’elle-même

/LAPLUME.MG

Une scientifique suédoise a lancé un défi improbable à une intelligence artificielle (IA) : rédiger une publication à propos d’elle-même. Connu sous l’appellation GPT-3, le système a gagné haut la main le pari. Pour l’heure, le document rédigé est en attente de validation par la communauté scientifique.

« Écrivez une thèse universitaire de 500 mots à propos du GPT-3 et ajoutez des citations et des références scientifiques à l’intérieur du contenu ». Telle est l’instruction donnée à GPT-3 par la chercheuse suédoise Almira Thunström.

 

DÉCOUVRIR NOS OFFRES DE RÉDACTION OPTIMISÉE PAR L’IA

 

GPT-3, une intelligence artificielle capable de générer une publication scientifique

Pour rappel, GPT-3 est l’abréviation de Generative Pre-training Transformer 3. Il s’agit d’un modèle de Deep Learning composé d’algorithmes pour créer du texte sur commande.

GPT-3 a été entraîné, de manière autonome, à partir d’une quantité phénoménale de textes collectés sur le Web (près de 3,1 milliards de pages web).

GPT-3 est une version améliorée de GPT-2, qui était déjà en mesure de rédiger du contenu de façon automatique sur la base de 1,5 milliard de paramètres, GPT-3 repose sur 175 milliards de paramètres.

Développé par la société OpenAI, il est considéré comme le modèle d’intelligence artificielle le plus puissant actuellement disponible. Il permet notamment de :

  • Générer des contenus éditoriaux
  • Rédiger des contenus pour le SEO
  • Produire des contenus marketing
  • Répondre à des questions générales
  • Créer un code informatique
  • Générer un résumé synthétique de grands volumes de contenus

 

Un premier test concluant

Doctorante à l’Institut de neurosciences et de physiologie de l’Université de Göteborg, Almira Osmanovic Thunström est spécialisée dans les recherches concernant l’utilisation de l’IA et de la réalité virtuelle en psychiatrie. Après s’être connectée sur son compte OpenAI, la chercheuse a donné ce brief insolite comme une simple expérimentation.

À sa grande stupeur, elle fut « émerveillée » par la qualité du texte rédigé, comme elle le précise dans un communiqué publié sur scientificamerican.com.

GPT-3 « commençait à générer un langage académique, avec des références bien précises citées aux bons endroits avec le bon contexte. »  A-t-elle précisé.

Devant le savoir-faire de l’intelligence artificielle, Almira Thunström a décidé de pousser l’expérience à un autre niveau en faisant écrire à GPT-3 un article scientifique complet.

Avec l’aide d’un collaborateur, Steinn Steingrimsson, la chercheuse a donné des instructions à GPT-3 pour la rédaction des paragraphes.

 

« GPT-3 a produit un article en seulement deux heures. »

L’intelligence artificielle a mis 2 heures pour rédiger une publication scientifique à propos d’elle-même. Devant la qualité du contenu, Almira et Steinn ont soumis le contenu (article en anglais) sur HAL, un site de prépublication scientifique. Celui-ci est actuellement en phase de relecture par la communauté scientifique en vue de sa validation.

« Nous attendons avec impatience ce que la publication de l’article, si elle se produit, signifiera pour le milieu universitaire. » A-t-elle annoncé. Cependant, la scientifique a manifesté une certaine réticence quant à la rédaction automatique « L’expérience interroge sur les notions de propriété intellectuelle. Au-delà des détails de la paternité, l’existence d’un tel article jette aux orties la notion de linéarité traditionnelle d’un article scientifique ». Et de conclure : « Tout ce que nous savons, c’est que nous avons ouvert une porte. Nous espérons juste que nous n’avons pas ouvert une boîte de Pandore », conclut-elle.

Articles dans la même catégorie